SCI et Divorce : Quel impact réel sur votre patrimoine ?

Ce qu’il faut savoir sur la SCI en cas de divorce

Lorsqu’un couple marié gère une Société Civile Immobilière (SCI), la question du devenir de cette société en cas de divorce refait systématiquement surface. Et contrairement à ce que beaucoup pensent, la séparation des conjoints ne signifie pas automatiquement la fin de la SCI.

En effet, juridiquement parlant, la SCI est une personne morale indépendante. Cela signifie tout simplement qu’elle continue à exister, avec son patrimoine propre et distinct, indépendamment du statut matrimonial des associés. Elle n’est donc pas dissoute automatiquement par la seule séparation des époux.
Toutefois, attention, il existe une subtilité majeure à ne surtout pas négliger : la SCI repose sur une notion essentielle appelée « affectio societatis ». Pour faire plus simple, cela signifie que les associés doivent partager une volonté commune de poursuivre ensemble leurs objectifs immobiliers et patrimoniaux. Sauf que, soyons honnêtes, en cas de divorce, cette volonté commune est souvent mise à rude épreuve et peut même disparaître complètement. Il devient alors nettement plus compliqué de gérer ensemble les biens immobiliers communs, de prendre des décisions cohérentes et surtout, de préserver une bonne entente dans la société. Un véritable casse-tête à prévoir !

Quelles solutions pour gérer une SCI en cas de divorce ?

Alors concrètement, quelles solutions existent pour gérer la SCI en cas de divorce ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas condamné à subir des années de gestion conflictuelle.

Premièrement, il est toujours possible d’envisager une dissolution anticipée de la SCI. Dans ce cas précis, tous les biens immobiliers détenus par la société sont vendus, puis l’argent issu de cette vente est partagé entre les associés, en fonction de la proportion des parts qu’ils détiennent respectivement.
Bien entendu, cette solution permet d’éviter les désaccords futurs, puisqu’elle met définitivement fin aux relations patrimoniales communes des ex-conjoints à travers la SCI. Mais attention, elle peut aussi être coûteuse et complexe en raison des formalités juridiques et fiscales à accomplir.

Deuxième possibilité : l’un des conjoints rachète tout simplement les parts sociales détenues par l’autre. Cette option est particulièrement intéressante lorsqu’un des époux souhaite conserver les biens immobiliers pour des raisons familiales ou patrimoniales. Mais là aussi, prudence : il est indispensable de procéder à une évaluation rigoureuse et précise des parts sociales. Et c’est à ce moment qu’une expertise s’impose pour éviter tout conflit ultérieur sur la valorisation des parts. Enfin, une troisième option consiste à maintenir la SCI malgré le divorce, avec l’objectif précis de transmettre les biens aux enfants communs du couple.
Cette solution est évidemment séduisante pour préserver le patrimoine familial sur plusieurs générations. Toutefois, soyons réalistes, elle exige une très bonne entente entre les anciens époux et une capacité à prendre collectivement toutes les décisions importantes liées au patrimoine immobilier.

Anticiper et se faire accompagner

La gestion d’une SCI en cas de divorce est loin d’être anodine. Elle demande anticipation, réflexion et surtout un accompagnement juridique avisé.

Notre rôle est précisément d’éclairer votre chemin dans ces moments clés, en vous apportant sécurité, clarté et sérénité dans vos décisions patrimoniales.

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Prendre rendez-vous au 04.78.65.03.92

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